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  • S.B.H

Portrait EMMANUELLA CLAIN


Bonjour Emmanuella, peux-tu nous dire à quel âge tu as commencé le kyokushin, dans quelle circonstance?

Bonjour, j'ai commencé à l'âge de 6 ans. Je me souviens, ma mère voulait que je fasse de la danse, mais j'étais plus attirée par le karaté. Mon grand frère, qui avait 12 ans, faisait du Shotokan et j'ai voulu faire de même. Le Dojo où pratiquait mon frère avait fermé et nous avions entendu parler du Dojo Pierre Grondin. C'est ainsi que j'ai commencé le kyokushin.

Qu'est-ce qui te plait dans cette discipline?

Ce qui me plaît dans cette discipline, c'est qu'elle me permet de me dépenser, d'extérioriser... Étant de nature nerveuse, cela me permet de me canaliser. Par ailleurs, c'est une discipline multifonction qui permet de travailler plusieurs aspects, la musculation, le cardio, la maîtrise de soi, le respect envers les autres, l'esprit d'équipe. Toutefois J'aime par-dessus tous les combats.

Si tu devais résumer ton Dojo ?

Mon Dojo wow ?!?... Le meilleur sur tous les points !!!

Parles nous de tes premières compétitions.

Je n'ai pas trop de souvenirs marquants. Je combattais souvent contre Brenda, une fille du même Dojo que moi (rires). C'est le seul souvenir au niveau local.

Puis il y a eu la coupe de France 2014. J'avais très envie d'y participer et je me suis donné les moyens pour réussir. Mon coach et entraîneur de l'époque Yannick Gazeuse me poussait beaucoup. C'était la première fois que je m’entraînais si intensivement. J'étais un peu stressé par moments, mais malgré cela, j'ai réussi à m'imposer et à devenir championne de France. Je me souviens avoir sauté dans les bras de mon coach, sans vraiment réalisé ce qui m'arriver...

Tu as fais un podium au dernier championnat d'Europe KWF au Portugal

Cette troisième place au championnat d'Europe, c'était un peu la surprise de mon année 2019. Mais je pense aussi que c'était une surprise pour pas mal de monde (rire).

J'ai fait mon retour dans le kyokushin après 2 ans d'absence, à 4 mois du championnat d'Europe et au même moment on m'annonce que j'ai une semaine pour me décider si je veux y participer !!! C'était une décision folle, mais j'ai accepté. Sans avoir véritablement de repère sur ma forme et mon niveau du moment, je me suis fixé alors cet objectif avec l'idée d'accrocher un podium.

Je me blesse un mois et demi avant la compétition avec une entorse du genou. Je continuais à aller au Dojo pour être avec la team et travailler en faisant du spécifique, en essayant de me préserver. C'était frustrant !!! Le moral, souvent, n'était pas au beau fixe... Une semaine avant notre départ, je tombe malade avec une extinction de voix. À ce moment-là, je me suis dite qu'un podium ça serait difficile à atteindre.

Arrivé au Portugal, on c'est reboosté... Je me suis rebooster, je me suis dite, je vais gagner, je me suis entraînée, je veux gagner...

Le jour de la pesée arriva, le plus gros stress, c'était très impressionnant et intimidant. J'ai croisé mes adversaires potentiels. J'en avais déjà étudié certaines sur des séances vidéos (rires).

Bizarrement le jour J, je n'étais pas stressée. J'étais très concentrée (rires). Le premier combat se passe bien même si je suis un peu brouillon. Je gagne sur décision. Je sens que mon cardio n'est pas top. Je fais une crise de toux. Mon dernier combat, je me fais éliminer par une combattante qui est bien plus forte que moi. Avoir terminé troisième c'est exceptionnel !!!

Une anecdote lors du déplacement au premier championnat kwf de l'île Maurice ?

(rires) La team a fait croire au responsable de l'hôtel que c'était mon anniversaire et que j'étais miss Réunion et une mannequin internationale. Du coup devant 150 personnes, ils m'ont apporté un gâteau. Une chanteuse a fait une annonce au micro en chantant happy birthday et j'ai dû souffler sur les bougies. On a bien rigolé. C'était mon anniversaire en janvier !!!

Ce que tu souhaites pour le cercle RKH, le groupe de compétiteurs du Dojo Pierre Grondin ?

Je souhaite qu'on évolue tous ensemble... Qu'on continue à gagner ensemble et à ramener des podiums. Je souhaite des victoires, de la reconnaissance pour notre Dojo. Qu'on procède à mon sacre d’égérie, miss RKH et KWF FRANCE Réunion.(rires) Qu'on continue à être un groupe uni et soudé et tous pleins de bonnes choses encore.

Quel est le compétiteur/trice du Cercle qui t'impressionne le plus ?

Celui qui m'impressionne le plus et qui je pense impressionne beaucoup c'est Aurélien Chérimont. Je le connais depuis toute petite. À l'époque il était encore tout maigre, tout frêle et je pouvais faire la main sur lui (rires). Je suis partie 2 ans et entre temps il a fait un podium en étant troisième au championnat du monde au Kazakhstan. Il a énormément évolué techniquement et physiquement. J'aime beaucoup son style. C'est un exemple pour beaucoup. Petit ou grand. Il a l'ADN du Dojo en lui.

Après il y a Gaëtan Léon aussi qui a évolué très rapidement. Il a encore une marge de progression.

Et puis en fille il y a Ayline Souton. Une puissance de frappe incroyable. Elle n'a pas eu encore les résultats mais ça va venir. J'aime beaucoup ses techniques. Et puis il y a sa sœur, Aylie qui me fait penser un peu à moi quand j'avais le même âge.

Véritablement vous m'impressionnez tous à chaque compétition !!!

Une mention spéciale pour Emma Dieudonné. La relève est assurée !!! Elle a des mawashi Jodan exceptionnels et en kata elle a un très bon niveau.

Tu vis essentiellement dans le sud pour tes études. Comment arrives tu à concilier préparation sportive et ta vie d'étudiante ?

Oui je vis essentiellement dans le sud et je vais vous dire un secret !!!!! Je ne m’entraîne pas (rires)

Non je fais de la musculation à la fac dès que je peux et quand je rentre le samedi je ne rate aucun cours au Dojo. Mais pour le prochain championnat du monde en Pologne il faudra augmenter les entraînements.


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